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Si la concupiscence se substitue au don... par J-P II

09/05/2013 22:19

Si la concupiscence se substitue au don

famillechretienne.fr 20/04/2011
Par Jean-Paul II
Extrait de Homme et femme, Il les créa, une spiritualité du corps, « Le "cœur", champ de bataille entre l’amour et la concupiscence »

"En brisant la dimension du don réciproque de l’homme et de la femme, la concupiscence met aussi en doute le fait que chacune de ces créatures a été voulue par Dieu « pour elle-même ». La subjectivité de la personne cède la place, d’une certaine manière, à l’objectivité du corps. À cause du corps l’être humain devient un objet pour l’être humain – la femme pour l’homme et vice versa.

Le danger du sexe seul

La concupiscence signifie, pour ainsi dire, que les rapports personnels de l’homme et de la femme se trouvent unilatéralement réduits au simple lien du corps et du sexe, en ce sens que ces relations deviennent quasi incapables d’accueillir le don réciproque de la personne. Elles ne contiennent ni ne traitent la féminité et la masculinité selon la pleine dimension de la subjectivité personnelle, elles ne sont nullement l’expression de la communion : elles sont et restent unilatéralement déterminées « par le sexe ».

La perte de la liberté…

La concupiscence entraîne la perte de la liberté intérieure du don. La signification conjugale du corps humain est liée précisément à cette liberté. L’homme peut devenir don – c’est-à-dire que l’homme et la femme peuvent exister dans le rapport du don réciproque d’eux-mêmes – à condition que chacun d’eux possède la maîtrise de soi.
La concupiscence qui se manifeste comme une contrainte « sui generis » du corps, limite intérieurement et réduit la maîtrise de soi et, pour cette raison elle rend, d’une certaine manière, impossible la liberté intérieure du don.

… et la fin de la beauté

Et, en même temps, s’éclipse également la beauté que, sous son aspect masculin et féminin, le corps humain possède en tant qu’expression de l’esprit. Le corps n’est plus qu’un objet de concupiscence, c’est-à-dire un « terrain d’appropriation » de l’autre être humain. D’elle-même, la concupiscence est incapable de promouvoir l’union en tant que communion des personnes. Seule elle peut, non pas unir, mais uniquement s’approprier. Le rapport du don se transforme en rapport d’appropriation."

Jean Paul 2